En patinage artistique, certaines figures sont spécifiquement interdites lors des compétitions pour la sécurité des athlètes. L’une de ces figures emblématiques et controversées est le saut périlleux ou salto. Découvrons pourquoi ce mouvement spectaculaire est banni du patinage de compétition.
Pourquoi le saut périlleux est interdit en patinage artistique
Le salto a été banni des compétitions depuis 1976, car il n’est pas considéré comme un saut correct s’il nécessite d’atterrir sur les deux pieds. Ce type de saut présente également un risque élevé de blessures pour les patineurs, notamment en cas de mauvaise réception.
D’autre part, bon nombre de règles strictes régissent la discipline pour protéger la santé des sportifs. Par exemple, les portées (des lancers et synchronisées) sont autorisées en danse sur glace, tandis qu’elles sont obligatoires en patinage en couple. Annick Dumont, entraîneure et commentatrice de patinage artistique pour France Télévisions, explique que ces restrictions visent à garantir la sécurité des athlètes en évitant d’ajouter un danger supplémentaire.
Quelques accidents notables en patinage artistique
- Gabriella Papadakis : victime d’une commotion cérébrale après une chute en 2015, elle a mis plusieurs mois à se rétablir sans pouvoir s’entraîner normalement.
- Cyril Hernandez : ce patineur français est devenu tétraplégique à la suite d’un accident de patinage en 1993 lors d’une tentative de saut périlleux.
Surya Bonaly et le salto en compétition officielle
Malgré l’interdiction du saut périlleux, Surya Bonaly, championne française neuf fois titrée et quintuple championne d’Europe, a osé réaliser cette figure lors des Jeux olympiques de Nagano en 1998. Elle est également la seule patineuse à effectuer le salto avec les jambes droites et un écart de pieds pour atterrir sur un seul pied.
Lors du fameux gala qui conclut les compétitions de patinage artistique, il n’y a pas de règles contraignantes et la liberté prévaut : certaines figures interdites en compétition peuvent être réalisées. « On peut le voir lors des galas, mais c’est trop dangereux pour les compétitions officielles« , renchérit Annick Dumont.
Affaires notables liées au salto en patinage artistique
- Aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, les danseurs sur glace français Gwendal Peizerat et Marina Anissina ont exécuté une portée inversée, où Marina soulevait Gwendal, une figure qui n’était pas mentionnée dans les règlements.
- Lors des championnats du monde juniores, certains jeunes patineurs ont osé réaliser le salto en compétition officielle, malgré l’interdiction.
Les figures alternatives spectaculaires autorisées
S’il est vrai que certaines restrictions sont imposées pour la sécurité des sportifs, d’autres figures impressionnantes et moins dangereuses restent autorisées. Parmi ces mouvements spectaculaires, on peut citer :
- Les portés : les patineurs en couple réalisent des portés synchronisées ou lancées avec une difficulté et une précision remarquables.
- Les quadruples sauts : ils présentent également un niveau de difficulté élevé et nécessitent une grande maîtrise technique.
- Les pirouettes : elles offrent une variété de positions et de combinaisons pour captiver le public.
- Les spirales : art inspiré du ballet, ces mouvements élégants ajoutent une touche de grâce à la performance.
En conclusion : sécurité avant tout
Le patinage artistique est un sport complexe qui exige performance, technique et créativité. Bien qu’il puisse être décevant pour le public de ne pas voir certaines figures spectaculaires lors des compétitions, ces interdictions ont été mises en place pour protéger la santé des athlètes. La sécurité des patineurs doit toujours primer sur les prouesses spectaculaires et les performances artistiques.